Accueil / JIPEJAAD / JIPEJAAD 2024

JIPEJAAD 2024 – Rétrospective

17ème édition des Journées Internationales de Pathologies Émergentes du Jeune Adulte et de l’Adolescent

Jeudi 21 mars 2024

À l’initiative de :

Tout comme pour le cancer ou le diabète, intervenir rapidement en psychiatrie est le meilleur gage de rétablissement voire de guérison. Intervenir rapidement, c’est intervenir dès les premiers troubles, avant la crise, qui mène souvent aux urgences ou à une hospitalisation non programmée dans le cas des maladies psychotiques. Une expérience traumatique pour les adolescents ou les jeunes adultes (les troubles émergent le plus souvent entre 15 et 25 ans) et leurs proches. Le retard d’accès aux soins adaptés augmente de façon critique l’évolution vers des troubles schizophréniques ou bipolaires. 

Ceci appelle un urgent travail de structuration et d’aménagements organisationnels.

Agir avant la crise, c’est améliorer le repérage parmi les jeunes en difficulté, de ceux nécessitant un suivi spécifique et de savoir / pouvoir les orienter vers les ressources adaptées, à l’échelle du territoire.

L’exercice n’est pas simple : il s’agit de pouvoir identifier, parmi les manifestations complexes accompagnant l’adolescence, des troubles subtiles, aux confins de la reconnaissance des processus cognitifs et perceptifs. Il s’agit aussi de faire la part des choses entre les manifestations liées aux bouleversements sociaux et comportementaux, les sources d’expériences traumatiques fréquentes à cet âge et de savoir identifier des manifestations dont l’expression varie en fonction de l’âge et de la trajectoire développementale.

Agir avant la crise, c’est aussi prévoir des soins, au sens large du thème, chez des jeunes présentant des tableaux « à risque », déjà impactés dans leur fonctionnement mais avant qu’un diagnostic formel, puisse être posé. Dès lors, les stratégies visent les facteurs de risques (stress, cannabis, cognition sociale), les comorbidités (addiction, trauma, stress, etc.), et proposent un monitoring rapproché, dans le milieu pour préserver leur trajectoire de vie, avec un case manager. Une approche intégrative, mais spécialisée dans les modalités et les intervenants.

Ce changement de paradigme est au cœur des objectifs du réseau Transition, qui proposait, le 21 mars dernier, la 17ème édition des JIPEJAAD (Journée Internationale des Pathologies Émergentes du Jeune Adulte et de l’Adolescent). Un évènement qui a fait salle comble rassemblant près de 450 professionnels (médicaux, paramédicaux et non soignants). Un domaine attirant un intérêt croissant. En témoigne la présence à la journée de représentant de l’ANAP, de la DGOS, de l’ARS Ile de France.

Il est en effet temps de rattraper notre retard par rapport à l’Australie, au Canada et à nos voisins européens. Le domaine est en plein essor et le nombre d’initiatives spécialisées ne cesse de croître depuis 2018. Les leviers identifiés : les financements obtenus par certains dans le cadre des appels à projets « FIOP », les formations proposées au sein du réseau et en lien avec nos collègues francophones.

A la lumière du succès de la journée, il faut sans doute ajouter la richesse des interactions que permet le réseau et l’émulation autour de ce changement de pratique dont les jeunes professionnels se saisissent. Cette édition, en marge des ateliers, aura vu naître groupe d’échange de pratiques regroupant les case managers d’une part et d’animateurs de groupes de psychoéducation d’autre part  (contactez-nous ! contact@institutdepsychiatrie.fr).

Face à l’urgence sanitaire qu’est la santé mentale des jeunes actuellement, dont témoigne l’augmentation importante des passages aux urgences pour des épisodes dépressifs ou des idées suicidaires (+ 58% chez les 11- 17 ans, d’après Santé Publique France), on ne peut plus penser la psychiatrie autrement qu’en améliorant l’accès aux soins et en visant les interventions préventives pour les personnes à risque.

Reste à répondre aux impératifs de formation et à proposer des moyens ciblés afin d’apporter une réelle concrétisation à cet élan, besoins exprimés à l’unisson auprès institutions et pouvoirs publics présents. Espérons que des réponses pourront être apportés aux attentes de cette communauté.

Comité scientifique : Pr MO. Krebs (Paris), Dr F. Haesebaert (Lyon), Pr R. Jardri (Lille), Pr S. Dollfus (Caen), Pr V. Laprévote (Nancy), Pr E. Fakra (Saint Etienne), Pr N. Jaafari (Poitiers), Dr J. Martin (Dijon), Dr C. Lemey (Brest), Pr M. Walter (Brest), Dr J. Bourgin (Orsay), Pr D. Purper-Ouakil (Montpellier), Dr Chiro-Espitalier (Nantes), Dr Caubel (Suresnes), Dr Bralet (Clermont de l’Oise)

Revoir les moments forts de la journée

G. Couillard (GHU Paris)


K. Guisard (ANAP)

L. Mathevet (GHU Paris)

N. Noiriel (ARS Ile de France)

L. Tilman (Ministère de la Santé)

A. André (CHLC Dijon)

A. Iftimovici (GHU Paris)

C. Hingray (CPN Laxou)

L. Métivier (CHU Caen)

F. Haesebaert, A. Pavard (Lyon)

J. Perchais (Promeneur du Net)

E. Hien (GHU Paris)

J. Caubel (EPS Erasme)

R. Pierot (CHU Nîmes)

C. Damasceno (CH Le Vinatier)

D. Willard (GHU Paris)

Les conférences

 

  • Allocutions d’ouverture

  • Âge de transition : problématique révélée à travers les projets FIOP, Karyn Guisard, ANAP

 

  • Prise en charge précoce des troubles psychiques émergents, état de l’art en 2024, Lydie Mathevet (GHU Paris)
  • Prise de parole de Mr N. Noiriel, Directeur de Projet Santé Mentale et Psychiatrie, ARS Ile de France
  • Prise de parole de Mme Laora Tilman, représentant la Direction Générale de l’Offre de Soins, Ministère de la Santé

Session 2 – Intervention précoce, actualité scientifique

 

  • Approche phénoménologique du premier épisode psychotique : vécu traumatique, remaniements identitaires et processus de rétablissement, Auriane André, CHLC Dijon
  • Asynchronisme de maturation cérébrale et prédiction de la psychose, Dr A. Iftimovici, GHU Paris
  • Le trouble dissociatif : le caméléon de la psychiatrie, Pr C. HIngray, CPN Laxou, Nancy

Session 3 – Parcours de soin, parcours de vie : articulation

 

  • La détection de symptômes négatifs chez les étudiants est-elle pertinente ?, Dr Lucie Métivier, CHU Caen
  • Présentation d’une summer school pour jeunes présentant un premier épisode psychotique en amont de la rentrée scolaire : équilibre vie et soins, Pr F. Haesebaert, Amélie Pavard, CH Vinatier, Lyon

Session 4 – Communiquer pour mieux prévenir et repérer

 

  • Les promeneurs du net : être présent en ligne pour mieux accompagner les jeunes (et les parents), J. Perchais, Coordinatrice départementale du dispositif « Promeneurs du Net », MDA Charente-Maritime
  • Jeunes et utilisation des réseaux socio-numériques en santé mentale, Étienne Hien, CHU Paris
  • Repère : un réseau pour améliorer l’accès précoce aux soins, Dr J. Caubel, EPS Erasme

Session 5 – L’intervention précoce en pratique

 

  • Évaluation du case management réalisée pour la prise en charge des premiers épisodes psychotiques en utilisant la check-list PEPSY-CM, Dr Robin Pierot, CHU Nîmes
  • Impact d’un nouveau parcours de psycho-éducation coordonné par un·e infirmièr·e de pratiques avancées sur le fardeau des proches aidants de patients souffrant d’un PEP, Caroline Damasceno, CH Le Vinatier (Lyon)
  • Utilisation du programme BREF pour les familles de jeunes présentant un premier épisode psychotique , D. Willard, GHU Paris

Nos partenaires

Newsletter

 

S'abonner à la newsletter :

Protection des données
Voir nos mentions légales